Ne manquez pas l’intervention en direct du Dr François Guillibert sur France 3 :
Dans l’émission 9h50 le matin, son expertise sur le cancer du sein et l’évolution côté dépistage et soins.
VIDEO : France 3 – 9h50 le matin – Dr Guillibert sur le cancer du sein
Parmi les temps forts de ce congrès réservé aux spécialistes régionaux de la gynécologie, de l’obstétrique et de la cancérologie gynécologique, à retenir les présentations :
– du Docteur Pascal Mourtialon : « Place de l’endométriose dans
l’infertilité ».
– et du Docteur François Guillibert : « Incontinence et prolapsus ».
Quelle est précisément la nature des sujets abordés ?
Quelles sont les nouveautés et les recommandations de nos spécialités ?
Retrouvez une synthèse de leurs interventions, en vidéo…
Gestion de la douleur dans l’endométriose
L’endométriose touche un peu moins de 10% des femmes. Les symptômes principaux de l’endométriose sont la douleur et l’infertilité. Afin de bien prendre en charge la douleur, il faut savoir l’évaluer. Une échelle visuelle analogique ou une échelle numérique sont des outils simples et à la portée de tous pour évaluer l’efficacité d’une thérapeutique. Par exemple un score de douleur pendant les règles passant de 8/10 à 2/10 sous traitement permet d’objectiver l’efficacité de ce dernier.
Pour être plus précis dans l’analyse, des échelles de qualité de vie ont été développées. Il existe nombre d’échelle dite généraliste (exemple MOS-SF 36) et d’autres plus spécifiques ont été développées pour l’endométriose. L’EHP 30 (Endometriosis Health Profil) est très utilisé dans les études scientifiques, mais moins en pratique courante du fait de sa longueur et de la lourdeur d’application en consultation. Une version courte de 11 questions a été développée, l’EHP 5. Elle permet une évaluation rapide de l’impact des symptômes liés à l’endométriose sur la vie quotidienne des patientes qui en souffrent.
Au dela de la prise en charge médicamenteuse et ou chirurgicale, des alternatives doivent être proposées aux patientes. L’ alimentation est une variable facilement modifiable. Les patientes ont très bien saisies le rôle de l’alimentation et des régimes dits »anti-endométriose fleurissent sur le net. Le régime ‘ENDODIET’ est actuellement  assez couru. Certains aliments ont un effet pro-inflammatoire et activent les mécanismes du stress oxydatif cellulaire et augmentent les phénomènes douloureux. Le régime sans gluten, très en vogue aurait un effet bénéfiques sur les douleurs d’endométriose alors que des études récentes pointent un effet délétère sur le plan cardiovasculaire pour les patientes non réellement allergique (Maladie Coeliaque) . Il nous semble important de surveiller ces données afin d’aider au mieux les patientes et d’éviter qu’elles ne tombent dans le piège d’une diéte au final délétère sur leur état de santé global. La pratique sportive et le Yoga doivent être encouragées. L’acupuncture, les massages, la sophrologie, l’hypnose semblent aider les patientes. Une attention toute par particulière doit être apportée à la psychologie de ces patientes chez qui la douleur chronique peut entrainer de véritable syndrome dépressif. Les groupes de paroles et le soutient psychologique ont toute leur place.
L’évaluation de la douleur endométriosique peut s’appuyer sur des questionnaires de qualité de vie standardisés permettant de suivre l’évolution de la maladie au cours du temps et l’effet objectif des thérapeutiques mises en oeuvre.
En complément des médicaments et des approches médicales, les thérapies dites alternatives doivent êtres connues et mise oeuvre chez ces patientes afin de les aider à reprendre le contrôle de leur maladie.
Patrick Mourtialon
Une marche pour la prise en charge de l’endométriose est organisée dans plusieurs capitales européennes.
Cette maladie qui touche 1 femme sur 10 fait l’objet d’une campagne nationale soutenue par le Ministère de la Santé.
Le Docteur Mourtialon, chirurgien gynécologue à la Polyclinique du Parc Rambot, fait partie de l’équipe « pilote » d’expérimentation en PACA.
L’endométriose est une maladie qui touche 1 femme sur 10 en âge de procréer.
Le Docteur Mourtialon, chirurgien gynécologue à la Polyclinique du Parc Rambot, nous explique le nouveau modèle de prise en charge de cette maladie ; il est impliqué dans l’expérimentation en PACA à la demande du ministère de la santé. Une de ses patientes a accepté de témoigner.
Au Choix des ArmesÂ
Congrès majeur de chirurgie gynécologique organisé chaque année à Marseille, Le Choix des Armes accueillait la semaine dernière le Docteur François Guillibert, chirurgien gynécologue à la Polyclinique du Parc Rambot. Thème de son intervention : l’expérience libérale aixoise.
Dans quel contexte êtes-vous intervenu ?
« Tout d’abord, il faut savoir que depuis 1 an, des médecins gynécologues ont créé Friends, un groupe de recherche et de développement de la prise en charge de l’endométriose. Le but est d’échanger sur certaines problématiques spécifiques que nous rencontrons dans nos pratiques quotidiennes. Nous nous rencontrons lors des grands congrès, comme à Paris en septembre dernier ou à Montpellier en décembre et donc la semaine dernière à Marseille ».
©L.Puisais : « A droite, le Docteur Guillibert, lors de son intervention »
Lors du Choix des Armes, quelle a été la nature de votre communication ?
« J’ai présenté le concept de Réunion de concertation pluridisciplinaire que nous avons mis en place à Aix-en-Provence. En effet, depuis 1 an, le premier mardi de chaque mois, nous regroupons des chirurgiens gynécologues, des médecins de procréation médicale assistée des radiologues, des chirurgiens digestifs et urologues, et des psychologues qui exercent tous en libéral. L’idée fondatrice est de dire que l’on ne peut pas prendre en charge correctement cette pathologie, si l’on est seul. Il faut travailler en groupe pour être plus efficace. Lors de chaque réunion une vingtaine de dossiers sont présentés ».
Comment votre communication a-t-elle été reçue ?
« Je retiens que la plupart de mes confrères reconnaissent que ces groupes de concertation sont indispensables. D’ailleurs, nous assistons à leur développement un peu partout en France. A Aix-en-Provence, nous n’avons pas voulu perdre de temps, nous avons été parmi les premiers à mettre en place ce genre de structure. Une nécessité pour traiter une pathologie complexe ».